Un budget correspond à un ensemble de recettes et de dépenses.

• L'essentiel des recettes de l'État est constitué de recettes fiscales :
  • impôt sur le revenu des ménages ;
  • impôts sur les sociétés ;
  • et le plus important : les impôts sur la consommation (TVA, TCIPE,...).
• une faible part des recettes est non fiscale : amendes, dividendes et plus-values des sociétés détenues par l'État.

Les dépenses du budget de l'État sont par ordre décroissant :

• les avances aux collectivités territoriales ;
• l'enseignement ;
• la Défense et la sécurité ;
• le paiement des pensions de retraite des anciens fonctionnaires ;
• les engagements financiers (charge des intérêts de la dette de l'État) ;
• les dépenses sociales ;
• l'économie, la justice, le social, la culture ainsi que d'autres dépenses moins importantes sont également prises en compte.

• le besoin de financement de l'État provient tout d'abord du déficit du budget de l'État (les recettes sont inférieures aux dépenses) ;
• mais il provient également du remboursement de la dette de l'État : lorsqu'une dette arrive à échéance, il faut la rembourser.

L'État répond à son besoin de financement en empruntant sur les marchés financiers.

• les emprunts contractés par l'État vont générer le versement d'intérêts sur ces emprunts qui risquent de creuser le déficit budgétaire ;
• la nouvelle dette à amortir (rembourser) viendra également à l'échéance du prêt gonfler le besoin de financement de l'État.

En période de croissance faible et de montée du chômage, le déficit budgétaire de l'État peut générer une augmentation des revenus (les dépenses supplémentaires de l'État). Ces revenus permettront une augmentation de la demande (de consommation et d'investissement) stimulant la croissance de l'offre (la production) pour y répondre. L'emploi serait alors en hausse, favorisant ainsi la décrue du chômage.

L'effet d'éviction correspond à la situation dans laquelle les emprunts de l'État pour financer son besoin de financement prennent la place d'emprunts privés sur le marché des fonds prêtables.

• les emprunts contractés par l'État sont moins risqués que les emprunts privés ;
• l'augmentation de la demande de fonds prêtables produit une augmentation du taux d'intérêt qui réduit la demande privée de fonds prêtables ;
• si les ménages anticipent une augmentation des impôts pour rembourser la dette de l'État, ils augmenteront leur épagne au détriment de la consommation et de l'investissement. Leurs besoins de financement se réduiront donc entrainant ainsi une réduction des emprunts privés sur le marché des fonds prêtables.